En dehors de la cuisine cantonaise bien connue, il faut, à mon sens, aborder Guangzhou comme l’arrière-boutique ou « l’atelier du monde » comme certains l’appellent. Ne pas visiter ses centres de vente en gros, c’est passer à côté de toute une partie de la Chine. Déambuler dans les rues de Guangzhou autour de Haizhu Square, passer à côté de ces toutes petites boutiques où tout est entreposé de façon à économiser un maximum de place et à exposer un maximum d’objets, c’est comprendre qu’absolument tout ce qu’on achète en Europe est fait en Chine en quantités astronomiques et pour des prix dérisoires.
Plus encore, pénétrer dans un centre de gros, c’est rentrer dans le ventre de la société de consommation mondiale. Là-dedans, sur des centaines de mètres et des dizaines d’étages est entasée l’absolue intégralité des produits vendus dans le monde. La température dépasse les 30 degrés dans les allées éclairées aux néons et la règle d’or consiste à négocier jusqu’à 1/3 du prix d’offre lorsqu’on veut quelque chose, car aucun prix n’est affiché. La vente se fera au négociant le plus tenace. Les boutiquiers vivent au-milieu de leurs produits, ce qui donne lieu à des scènes assez improbables, au milieu de couleurs excessives et criardes.
C’est bientôt Noël. Les rues dégorgent de décorations. On n’a jamais vu autant de sapins en plastique et de Pères Noël dans toutes sortes de positions et de toutes les tailles. Joyeuses fêtes bien sûr.
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