La coffee culture a mis du temps à émerger à Paris. Pendant qu’à Berlin, elle battait son plein depuis déjà quelques années avec The Barn et Five Elephants pour ne citer que les plus connus, la nouvelle génération de torréfacteurs urbains a pris son temps pour installer ses bagages à Paris. Mais maintenant qu’elle l’a fait… on n’a vraiment plus rien à lui reprocher. Paris compte désormais son petit lot d’incontournables torréfacteurs de café de qualité !
Dans cet article, je vais vous parler d’une sacrée rencontre avec une torréfactrice à l’âme généreuse, l’esprit aiguisé et les sens entièrement consacrés au café.
De rencontres en cafés
Maria Hernandez, la co-fondatrice du coffeeshop collaboratif parisien The Beans on Fire, est l’une des rares personnes à m’avoir adressé la parole en premier (d’habitude, je suis plus rapide !) pour faire ma connaissance. Dans ses gestes et sa façon de parler, j’ai senti tout de suite son énergie et son dynamisme. Et puis, elle m’a parlé de café. Le café qu’elle fait elle-même, qui est issue d’une famille colombienne de producteurs de café. J’ai tout de suite eu envie d’en savoir plus : du café ? Un atelier de torréfaction ? Un coffeeshop ? Génial !! Je veux tout savoir, tu savais, Maria, que mon rêve, quand j’aurai fini de parcourir le monde, c’est d’ouvrir un coffeeshop ?
Et ni une ni deux, elle m’invitait trois jours plus tard à venir découvrir la torréfaction du café dans leur coffeeshop dans le 11ème, à deux pas de la rue Saint-Maur. J’étais fine excitée à l’idée de découvrir comment on fabriquait le café ! Vous rendez-vous compte que sur ce breuvage quotidien – pluri-quotidien pour certains – on connaît bien peu de choses finalement ? On se doute de plein de choses, comme par exemple du fait qu’il faut arrêter la torréfaction plus ou moins tôt en fonction de la boisson finale à laquelle on destine les grains, mais qui a vraiment déjà eu l’occasion de le voir ?
Se rapprocher du grain à l’origine du café
Eh bien, chez The Beans on Fire, c’est possible, en tant que client ! Oui, car la machine est installée dans la même salle ouverte où vous venez déguster votre café : l’idée des co-fondateurs, Maria et Andrés, c’était que tout le monde puisse voir comment est fait le café. C’est donc par un beau soleil parisien, presque au milieu de tous les clients du coffeeshop, que j’admire les couleurs des grains de café retirés de la machine à des temps de torréfaction différents.
Maria suit sur son ordinateur, branché à la machine torréfactrice, la courbe d’évolution du processus et la température. Pour un certain poids, un certain type de café et un certain résultat escompté (la façon dont on boira le café), le profil à suivre est unique. Il faut que la température et le temps soient bien respectés. Maria a la main, évidemment, elle sait exactement à quels moments changer et prendre les décisions pour obtenir un bon café. Et c’est ainsi qu’on retrouve des cafés de Colombie, du Guatemala, d’Ethiopie et d’ailleurs, aux goûts fruités ou chocolatés, pour filtre, V60 ou aéropress, made in Paris, estampillés The Beans on Fire. Une fois les grains torréfiés à souhait, il faut les déverser dans la cuve qui va venir aérer et refroidir les grains. A ce stade, pendant que la machine brasse les grains, Maria va partir à la recherche de ceux qui ont des défauts (et n’ont pas un goût de café) afin de produire des paquets de cafés les plus parfaits possibles.
Ces cafés, vous pouvez les déguster sur place, à la terrasse lumineuse et tranquille du coffeeshop, accompagnés d’un gâteau fait par Juan, le chef du restaurant (ou même d’un cookie de Jean Hwang, le monde est petit). Le carrot cake est à tomber ! Mais surtout, goûtez aux tartines salées de Juan, c’est une expérience fine et délicieuse ! Et bien entendu, si vous avez aimé le café, vous pouvez l’acheter pour en ramener chez vous !!
L’esprit collaboratif et généreux de The Beans on Fire
Les cafés de The Beans on Fire sont torréfiés le mardi et le vendredi. Mais alors, cette grosse machine qui tourne et qui exhale la délicieuse odeur du café, personne ne l’utilise le reste de la semaine ? Bien sûr que si ! Car l’idée de Maria et Andrés, c’est de faire grandir la communauté d’artisans du café. Une telle machine coûte cher, on n’a pas forcément les moyens d’en avoir une par artisan, surtout au début : alors ils sont trois autres torréfacteurs à venir torréfier chez The Beans on Fire. Peut-être même bientôt plus ?
Tout cela est bénéfique pour tout le monde : tu peux venir torréfier ton café, apporter ton propre savoir-faire, ta petite touche personnelle, tout en rencontrant les gens et en leur montrant que monter un business en suivant ses rêves et dans un système où tout le monde est gagnant, c’est possible. Voilà pourquoi j’adore The Beans on Fire, j’encourage tout le monde à y aller et je suis extrêmement reconnaissante à Maria de m’avoir invitée dans cet univers !
Plus d’infos sur The Beans on Fire :
Adresse : 7, rue du Général Blaise, 75011 Paris
Site web : https://thebeansonfire.com/
Facebook : https://www.facebook.com/thebeansonfire
Instagram : https://www.instagram.com/thebeansonfire/
L’info en + : The Beans on Fire fait aussi partie des artisans partenaires du Food Trip 🙂
Pour plein d’idées où manger à Paris :
>>> GUIDE FOOD : Paris <<<
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